Etude de réhabilitation énergétique d'un bâtiment

Réhabilitation énergétique et environnementale du quartier Amara à Saint-Sébastien.

Dans cet article, nous ferons un résumé d'une étude réalisée par Aurea Consulting et Factor 4 pour la réhabilitation énergétique et environnementale du quartier Amara à Saint-Sébastien, et qui fait partie du Plan de lutte contre le changement climatique, dans le II Plan d'action Local de l'Agenda 21 local et l'engagement pris par la ville de Saint-Sébastien de réduire ses émissions de CO2 de 20 % d'ici 2022.

Objectif de l'étude de réhabilitation.

Il est destiné à connaître les problèmes environnementaux et sociaux que la rénovation énergétique implique dans ce quartier de Saint-Sébastien avec le but de développer des stratégies pour promouvoir la réhabilitation énergétique dans la ville à partir de l'analyse d'un immeuble représentatif qui permet d'extrapoler les résultats obtenus au reste du quartier. Les aspects les plus notables de cette étude comprennent les points suivants :

État actuel du bâtiment analysé.

Un îlot est analysé qui présente certaines caractéristiques de l'enveloppe, nombre d'étages, qualité de construction, aménagement des patios, orientation etc… très répandu dans le quartier et donc est considéré comme représentatif. Parmi ces similitudes, il ressort qu'il s'agit de bâtiments construits avant 1980 et pratiquement sans isolation thermique minimale. Dans la première partie de l'étude, les caractéristiques du climat de Saint-Sébastien sont analysées, considérant qu'il a un climat doux, très pluvieux mais sans températures extrêmes en hiver ou en été. Pour évaluer l'état actuel du bâtiment, énergétiquement parlant, il est modélisé et simulé et d'autre part une collecte de données est réalisée in situ.

Modélisation et simulation :

Pour réaliser le modèle tridimensionnel du bâtiment, sa géométrie et ses caractéristiques de construction ont été définies à l'aide de Concepteur Energyplus, afin d'estimer la demande énergétique annuelle du bâtiment, qui était d'environ 70 Kwh/m2. Les résultats ont conclu que les exigences des maisons du premier et du dernier étage étaient notamment supérieures à environ le double à triple de celles d'une maison située à un étage intermédiaire et environ 15 % inférieures dans les maisons orientées au sud par rapport au nord.

L'étude du rayonnement solaire ainsi que du vent et de la pression a également été réalisée, ce qui démontre l'influence négative exercée par les bâtiments environnants sur l'ensoleillement reçu ainsi que les parties du bâtiment les plus exposées au vent. Avec le programme LIDER il a été constaté que sa demande n'était pas conforme à la limitation de demande de DB HE 1 du Code Technique, puisqu'elle était de 128 % supérieure à celle du bâtiment de référence et une cote énergétique D a été obtenue avec le programme Calener VYP.

Données obtenues in situ.

Afin d'appuyer les résultats obtenus dans la simulation et de vérifier les zones les plus détériorées de l'enveloppe thermique qui permettent de détecter les points susceptibles d'amélioration, nous avons procédé à la collecte d'informations in situ, comme cela se fait dans un audit énergétique, en recourant aux actions suivantes :

Analyse et étude de la facturation énergétique.

De cette façon, la consommation d'énergie réelle a été obtenue à partir des factures de sorte que, en les comparant à celles obtenues dans la simulation, il s'agissait de chiffres assez approximatifs.

Surveillance dans les maisons.

Des capteurs de température et d'humidité ont été installés dans les différentes pièces des logements du bâtiment afin de les comparer avec les résultats obtenus dans la simulation théorique à partir des données de surveillance. Grâce à cette analyse, il a été possible de vérifier la décompensation existante pendant les mois d'hiver entre les maisons orientées au nord et celles orientées au sud, ainsi qu'entre les maisons à étages supérieurs et inférieurs et celles à étages intermédiaires.

Thermographie.

La thermographie a permis de détecter les zones de la façade présentant des ponts thermiques et celles où les déperditions énergétiques sont les plus importantes, mettant en évidence que les plus grandes déperditions se situaient aux jonctions des façades avec piliers et dalles, ainsi que les zones ou panneaux de façade où les niches pour placer des radiateurs sous les fenêtres.

Proposition d'amélioration du bâtiment.

Amélioration de l'enveloppe.

Les épaisseurs d'isolation thermique recommandées sont comprises entre 6 et 8 cm. en façades et de 9 à 12 cm. sur les ponts.

Le grand effet produit par le verre dans les installations intermédiaires se démarque dans l'étude, puisqu'une réduction de la consommation d'énergie de 10 à 20% est obtenue, suffisante pour le remplacer par un double verre sans avoir de caractéristiques particulières telles qu'une faible émissivité.

La position recommandée de l'isolant pour réduire les ponts thermiques conclut qu'il est plus efficace lorsqu'il est placé à l'extérieur car ainsi la température de l'enceinte est maintenue plus proche de celle de l'environnement intérieur, évitant l'apparition d'une éventuelle condensation.

Adopter les améliorations minimales requises pour se conformer à l'ordonnance, c'est-à-dire placer 3 cm. isolation sur la façade, 8 cm. sur le pont et 6 cm. au sol, ainsi que le remplacement du verre par un double vitrage 4-12-4, permet de réaliser des économies d'énergie jusqu'à 60% dans certains logements.

Amélioration des installations.

Les défauts les plus importants constatés dans le bâtiment après les tests sur site sont, d'une part, le manque d'isolation thermique des montants du réseau de distribution, mais aussi des conduites d'eau chaude sanitaire à l'intérieur des habitations. De même, une diversité importante de modèles et de degrés d'âge est détectée dans les émetteurs et en raison de la méconnaissance des utilisateurs dans le fonctionnement des radiateurs, un déséquilibre des flux dans les foyers est généré en raison du manque de réglage de la détenteurs des sommes.

Conclusions les plus importantes de la réhabilitation énergétique

La solution la plus efficace consiste à incorporer une isolation thermique à travers un revêtement extérieur, qui élimine les ponts thermiques et réduit la possibilité de condensation, en obtenant des épaisseurs adéquates de 6 à 8 cm. en façades et de 9 à 12 cm. dans les toitures avec des durées d'amortissement raisonnables, de sorte que toute intervention doit être réalisée globalement au niveau communautaire. Pourtant, Intégrer des critères énergétiques dans une réhabilitation rapporte presque immédiatement grâce aux économies importantes réalisées. La grande difficulté dans ce cas est de favoriser la réhabilitation de bâtiments non isolés dont il n'est pas prévu de réaliser à court terme.

Comme indiqué dans l'étude, l'utilisation de verre à faibles émissions n'est pas justifiée pour le climat de Saint-Sébastien, en particulier sur les façades plus ensoleillées car les gains solaires sont réduits (logiquement, cela entraîne une augmentation raisonnable des demandes de chauffage du bâtiment qui, compte tenu de la zone climatique dans laquelle il se trouve, va lui nuire considérablement).

Concernant l'amélioration ou la réforme des installations de chauffage, une étude conjointe avec la réhabilitation de l'enveloppe mérite d'être menée. L'étude recommande de remplacer les équipements par des chaudières à condensation et d'incorporer des systèmes de régulation et de contrôle pour améliorer le fonctionnement, afin qu'ils puissent être adaptés à la réduction des demandes générées par la réhabilitation de l'enveloppe, générant de plus grandes économies économiques.

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